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Curanderas | La santé naturelle pour TOUTES les femmes

gynécologie autogérée

Gynécologie naturelle autogérée

Mon contexte historique

Je me rappelle le jour où je me suis sentie lourdement déçue de la prise en charge des femmes à l’hôpital, comme si c’était hier. Et c’était il y a 8 ans, j’étais en 9ème semestre de médecine, en externat au service de Gynécologie et Obstétrique au Mexique. J’ai assisté à un accouchement, la future maman hurlait de douleur, l’interne était très fatiguée car elle était de service depuis 20 heures, et elle ordonne, avec un ton assez agressif, à la jeune mère de se taire. Le bébé naît très rapidement. Pas de temps pour la péridurale, la jeune mère était dans les nuages avec son nouveau-né, et l’interne, très agacée, procède à la suture d’épisiotomie sans anesthésie… La jeune mère souffrait, et je n’ai pas eu le courage de dire quoique ce soit par peur, tout comme elle…

… la jeune mère souffrait, et je n’ai pas eu le courage de dire quoique ce soit par peur, tout comme elle…

J’avais en rêve de me rendre utile envers les femmes, de les soutenir, de les accompagner, et de les aider à se soigner. En tout cas, c’est ce que je m’attendais à apprendre à l’externat, sauf que je suis retombée très rapidement de mon nuage. J’ai été témoin d’une quantité inimaginable d’injustices, de maltraitances, de jugements et de violences envers les femmes. Un seul article ne me suffirait pas pour tout raconter, et ce n’est pas l’objectif.

Avec cette histoire, je ne souhaite pas non plus généraliser, car j’ai aussi rencontré de très bons et de très bonnes gynécologues, ayant un respect et un amour indiscutable pour la femme. Simplement, cette année d’externat m’a poussé à vouloir gérer ma santé gynécologique par moi même, et c’est là où les questionnements ont démarré et où ma démarche en gynécologie autogérée commence.

J’avais en rêve de me rendre utile envers les femmes, de les soutenir, de les accompagner et de les aider à se soigner

C’est quoi la gynécologie autogérée?

Il s’agit d’un mouvement politique et pédagogique, qui incite les femmes à se réapproprier leur corps à travers la connaissance de soi, et par conséquent se reapproprier leur santé gynécologique.

Cette connaissance de soi passe par l’auto-observation des génitaux, apprendre à connaître et à sentir sa fonction, observer le cycle menstruel, la fertilité, s’explorer, et apprendre à déchiffrer son propre corps ainsi qu’à utiliser des remèdes naturels afin de prevenir et soigner certains maux.

L’objectif est d’apprendre aux femmes leur santé gynécologique, leur permettre d’être autonomes et capables de cibler les possibles “dysfonctionnements” afin de pouvoir ensuite, si nécessaire, consulter un professionnel de santé, qui posera un diagnostique. Ainsi, en étant informée, la femme devient d’actrice de son propre corps et de sa santé, et laisse de côté toute passivité. Le résultat permettra une meilleure communication avec le professionnel de santé, moins de risque d’abus et une meilleure efficacité quant à la prévention des maladies graves.

Il s’agit d’un mouvement politique et pédagogique, qui incite les femmes à se réapproprier leur corps à travers la connaissance de soi, et par conséquent se reapproprier leur santé gynécologique.

Origines de la gynécologie autogérée

Ce mouvement a commencé à travers l’appellation “Self-help” ou “auto-aide” lancée par Leonor Taboada à la fin des années 60’s aux États-Unis, nourrit du mouvement féministe de l’époque. Elle écrit un manuel pour expliquer aux femmes en quoi cela consiste. Dans ce manuel, elle explique que le mouvement est né lors de réunions de plusieurs femmes à Los Angeles, cherchant à trouver une solution abortive qui pourrait les émanciper des impositions de la loi. Car avant 1973, l’IVG était interdite aux États-Unis, et c’est alors pendant ces réunions que ces femmes ont su conscientiser que le contrôle patriarcal de la vie reproductive des femmes modelait leur existence.

Ce mouvement est aujourd’hui très fort dans les pays d’Amérique Latine, car dans la grand majorité de ces pays, l’IVG reste interdite et les femmes exigent leur liberté de décider.

…ces femmes ont su conscientiser que le contrôle patriarcal de la vie reproductive des femmes modelait leur existence…

Si l’IVG n’est plus interdit en Europe, le corps de la femme et sa santé gynécologique reste encore tabous.

Un exemple : en Grande Bretagne, une association de lutte contre les cancers féminins cherchait à déterminer la représentation que les femmes se font de leur propres corps. Ils ont alors montré un schéma de la vulve à des femmes entre 26 et 75 ans, en leur demandant de localiser le vagin. Le résultat : uniquement 50% de femmes ont été capables de le situer correctement, et 65% des femmes se sont dit gênées par l’utilisation du mot “vagin” ou “vulve”, en préférant le mot “parties intimes”. Je crois alors qu’il y a encore de fausses croyances à briser…

De mon côté…

Je souhaite vous partager dans mes prochains articles la partie pratique de la gynécologie autogérée et naturelle.

À bientôt mes Coatlicues <3

 

Sources:

Credits illustration : Priscila Barbosa www.priscilabarbosa.iluria.com

Cuaderno Feminista – Introduccion al Self Help – Leonor Taboada – Barcelona 1978

www.vulvasapiens.net

The Eve Appeal https://eveappeal.org.uk

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