Herboristerie holistique : voir au delà des composants chimiques
L’herboristerie est définie comme l’art et le savoir de l’utilisation des plantes médicinales. Ses origines remontent à l’existence de l’être humain, tout comme de la pharmacologie moderne, car c’est en s’inspirant des plantes que l’homme a pu développer beaucoup de médicaments modernes.
L’herbosterie, qu’est-ce que c’est ?
L’herbaliste ou celui qui exerce cet art, comprend le langage du terrain physiologique de l’individu, la relation avec le terrain des plantes et sa connexion à l’âme. Il voit les plantes comme les guérisseuses et comme ses enseignantes.
Je viens du milieu médical allopathique, j’ai donc longtemps méprisé les médecines ancestrales et naturelles, jusqu’au jour où je me suis retrouvé face à un médecin ayurvedique en Inde, au préalable formé comme médecin « occidental ». Il avait une vision très complète de l’humain, de la maladie, de la santé, de la nature et du monde. C’est grace à cette rencontre que j’ai pu commencer à déconstruire ma pensée pour pouvoir acquérir une nouvelle façon de regarder le monde.
Je ne regardais pas ce que la santé voulait dire. J’étais formée à regarder uniquement la maladie (physique), et pour moi tout ce qui n’avait pas été prouvé par une étude en double aveugle ne méritait pas mon attention. Je pense que c’est normal d’être médecin et de vouloir traiter la maladie avec des médicaments efficaces, car c’est finalement son objectif et c’est aussi merveilleux. Personnellement, cela ne me suffit pas, je rêve d’un monde où toute personne peux être autonome quant à préserver et à améliorer sa santé, à utiliser ce que mère nature nous a donné (les plantes médicinales, les aliments, la nature) pour nourrir notre vitalité, pour prévenir et traiter la majorité des maladies benignes, pour pouvoir être à l’écoute de soi, de ses besoins, de faire confiance à son propre pouvoir de guérison, de faire confiance à la nature. Le tout avec respect et remerciements.
Nous sommes nombreux à connaître et à utiliser les plantes médicinales pour les maux du quotidien (et c’est un premier pas vers l’herboristerie), sauf que depuis un moment cette approche matérialiste, dans laquelle les plantes sont perçues comme de simples objets remplis de molécules chimiques intéressantes à l’usage humain, me semble d’une partie réductionniste et de l’autre excessivement centrée sur l’humain (anthropocentriste), et négligeant la nature vivante et subtile des plantes.
Ma vision de l’herboristerie
C’est pour cette raison que je me suis retrouvée à construire mon propre modèle, inspirée par d’autres herbalistes et différentes traditions et courants de pensée. Ma façon de voir l’herbalisme prend en considération trois approches :
La première reprend les bases des traditions anciennes, qui comprennent que les plantes peuvent être utilisées pour soigner le corps mais également facilitent l’évolution de la conscience (spirituel).
La deuxième est issue du modèle vitaliste (énergétique) qui considère que les plantes guérissent à travers de sa propre force vitale et ont une influence sur la constitution de l’individu. Pour le vitalisme, l’origine de la maladie est la conséquence d’un déséquilibre entre l’organisme et son environnement. En résumé, les personnes tombent malades à cause de leur style de vie, de leur façon de penser, de manger, de l’environnement où ils vivent, etc. L’objectif sera alors de trouver un équilibre entre la constitution interne de l’individu et son environnement.
La troisième approche est l’herbalisme moléculaire qui étudie la partie matérielle des plantes, donc leur composants chimiques et l’impact et les bénéfices sur la physiologie du corps.
Pour moi l’herboristerie n’est pas un modèle binaire où pour un symptôme il existe une plante, je préfère prendre en considération la globalité (matériel et non matériel) et l’individualité de chaque être humain et de chaque plante, ainsi que l’influence des macrocosmos (les astres) sur ces deux derniers. Voilà ce que veut dire pour moi l’herboristerie holistique!
Aujourd’hui, je souhaite transmettre toutes ces découvertes sur l’herboristerie, car je suis convaincue que l’on peut améliorer notre vie, notre santé, nos émotions, nos chagrins, nos inquiétudes et notre relation à la nature à travers les plantes.
Je vais alors souvent vous parler des plantes, de comment les trouver dans la nature, les jardiner, des remèdes, des traditions, des rituels, des astres, des énergies, d’alchimie, etc.
C’est tout un challenge pour moi d’écrire, je le souhaitais depuis longtemps, mais je n’osais pas, par pudeur, par manque de confiance en moi (je suppose). Je rêve de démarrer ce projet qui me tient tant à cœur : partager tout ce que j’ai pu apprendre tout au long de ces années… je me lance !
Le médecin fait à partir de la nature, de la nature il est est née; seul celui qui reçoit de la nature son expérience est médecin, et non celui qui écrit, parle et agit a partir de sa tête et avec des conduites dirigées contre la nature et ses formes. Le médecin n’est que le serviteur de la nature, pas son maître. C’est donc à la médecine de suivre la volonté de la nature. Celui qui serait un bon médecin doit trouver sa foi dans la lumière rationnelle de la nature, doit travailler avec elle et ne rien entreprendre sans elle.
Paracelse
Image : Vanja Vukelic : @merakilabbe – Merakilabbe.ca