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Déséquilibres hormonaux (3/5) : progestérone – archétype de « La mère »

C’est parti pour un nouvel article, avant d’évoquer le sujet de la testostérone, je vais te parler de la progestérone, une hormone qui joue un rôle aussi important que les œstrogènes et dont on entend moins parler. Grâce à mon expérience en cabinet accompagnant des femmes autour de leur santé, je peux te dire qu’une grande partie des dérèglements hormonaux sont la conséquence d’une résistance ou d’une diminution de la progestérone. Dans cet article, je t’aiderai à mieux comprendre qui elle est, de ses actions, des conséquences d’un dérèglement ainsi que les actions à prendre au quotidien qui aideront à la rééquilibrer.

Tout au long de la vie, les ovaires produisent surtout deux hormones : les œstrogènes et la progestérone, mais aussi un peu de testostérone (oui, cette hormone n’est pas réservée aux hommes).

Comme évoqué dans l’article sur le cycle menstruel, l’œstrogène est l’hormone qui agit surtout pendant la première partie du cycle (jour 1 des saignements jusqu’à l’ovulation) et la progestérone celle qui s’occupe plutôt de la deuxième partie du cycle (de l’ovulation jusqu’aux prochaines règles). En sachant ce simple concept, on peut déduire que la grande partie des maux retrouvés dans la deuxième partie du cycle sont surtout liés à une progestérone basse.

Quelles sont les fonctions de la progestérone ?

• Équilibre les niveaux d’œstrogènes (pour mieux comprendre, jette un œil sur cet article)
• S’occupe de préparer l’endomètre pour accueillir une possible grossesse (phase sécrétoire)
• S’occupe également du fait que les œstrogènes ne font pas « trop » grossir l’endomètre, et que la progestérone protège l’endomètre du cancer et améliore les symptômes en cas d’endométriose
• Augmente la température corporelle et donc le métabolisme
• Aide au bon fonctionnement de la glande thyroïde 
• Aide à l’élimination de l’excès de liquides dans le corps (diurétique naturel)
• A des effets sédatifs, calmants et soulage le stress, ce qui nous fait conclure que la progestérone soulage les symptômes du Syndrome prémenstruel (SPM)
• Aide à mieux dormir
• Pendant la grossesse, elle va stabiliser le maintien de l’œuf dans l’utérus le temps que le placenta se crée (premier trimestre)
• Une fois le placenta fini, la progestérone sera produite à l’intérieur, et s’occupera de préparer les seins à la lactation et d’aider au bon développement du bébé.

Symptômes d’une progestérone basse

• Syndrome prémenstruel (SPM) important ou agitation importante avant l’arrivée des règles
• Migraines avant les règles
• Règles douloureuses (Dysménorrhée) – tu ne peux pas te passer d’un Doliprane ou d’un Ibuprofen
• Règles très abondantes : si tu utilises la coupe menstruelle, c’est plus facile à mesurer. En général, on considère que c’est « beaucoup » lorsque l’on dépasse les 80ml de sang perdu tout au long des règles. Pour les serviettes et les tampons, on peut dire que si vous avez besoin de le changer toutes les 2h ou encore plus de 5 par jour.
• Cycle irrégulier ou qui devient plus fréquent que d’habitude.
• Prise de poids autour des hanches ou rétention d’eau, surtout avant les règles
• SOPK (Syndrome d’ovaires polykystiques)
• Fibromes, polypes ou kystes d’endomètre
• Fibrokystes aux seins
• Syndrome des jambes sans repos, ou douleurs de jambes surtout la nuit
• Maladresse ou diminution de la coordination
• Sommeil léger, le moindre de bruit te réveille
• Difficulté à tomber enceinte ou fausses couches pendant le premier trimestre

Stress et progestérone

Comme je l’ai déjà évoqué, la progestérone est une hormone dérivée de la prégnénolone (la mère d’autres hormones sexuelles aussi). La progestérone est produite non seulement dans les ovaires, mais également dans les glandes surrénales, où le cortisol (hormone du stress) est aussi produit.

Si ton corps est soumis à un stress prolongé, les surrénales épuiseront le cortisol assez rapidement, elles n’auront pas suffisamment de temps pour créer plus, et le corps décidera alors de produire ce cortisol à partir de la progestérone et la prégnénolone. Tu peux conclure alors que le stress a un effet négatif direct sur les niveaux de progestérone.

Causes d’une progestérone basse

• L’âge: à partir de 35 ans et jusqu’à la ménopause, la quantité d’ovules diminue, et donc l’ovulation (pas de corps jaune = pas assez de progestérone) .
• Diminution du fonctionnement de la glande thyroïde : car il faut suffisamment de glandes thyroïdiennes pour produire la prégnénolone (la mère des hormones) et donc la progestérone
• Stress : déjà mentionné auparavant
• Augmentation de prolactine (hormone de la lactation) : ce qui est tout à fait normal pendant l’allaitement, mais pas en dehors de cette période.

Quelles mesures dans ton quotidien pour équilibrer tes niveaux de progestérone ?

• Aliments riches en vitamine C
  • Acérola
  • Piment
  • Poivron
  • Thym
  • Persil
  • Kale
  • Kiwi
  • Brocoli
  • Citrons (agrumes)
  • Fraises
• Aliments riches en zinc: il va aider à que la glande pituitaire sécrète les hormones FSH
  • Fruits de mer
  • Noix
  • Légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots…)
  • Graines de chanvre (3 cuillères contiennent 43% des AJR)
  • Graines de courge
  • Graines de sésame
  • Chocolat noir (minimum 80% cacao)
• Aliments riches en magnésium: qui aident non seulement à tenir les niveaux de progestérone équilibrés, mais aussi à réduire la dominance d’œstrogènes
  • Chocolat noir (minimum 80% cacao)
  • Avocat
  • Poisson gras : sardines, maquereaux, etc.
  • Noix
  • Légumineuses
  • Bananes
  • Légumes verts

• Gestion de stress – tu peux lire les conseils pour équilibrer le cortisol
• Avoir du contact avec les autres a démontré monter le taux salivaire de progestérone
• Manger des algues afin de soutenir la glande thyroïde (apport en iode)
• Maintenir une alimentation diversifiée, la moins transformée et la plus saine possible.
• Café et alcool – non merci! Comme déjà évoqués pour le cortisol, la caféine et l’alcool vont faire augmenter ton cortisol et donc déstabiliser les niveaux de progestérone.

Merci de m’avoir lue et on se voit la semaine prochaine pour parler de Testostérone 😉